Commémoration du 110e anniversaire du génocide des Arméniens à Evreux en Normandie

Commémoration du 110e anniversaire du génocide des Arméniens à Evreux en Normandie
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©armenews.com
Le 24 avril 2025, fut l’occasion de commémorer le 110e anniversaire du génocide des Arméniens à Evreux, au Parc Marcel Baudot dans le centre-ville.
Parmi les personnalités présentes, on pouvait remarquer :
Madame Coffi Anne-Marie, Directrice de l’office Nationale des Anciens Combattants de l’Eure, elle représentait Monsieur Charles Giusti, Préfet de l’Eure, Monsieur Sylvain Tissier Lieutenant Colonel Adjoint et Commandant Adjoint de La DMD 27, Madame Maragliano Francine, Maire Adjointe au Handicap et aide aux victimes, représentant Guy Lefrand Maire d’Evreux.
Etaient également présents Jean-Pierre Pavon, Maire adjoint à la Culture, Richard Lambersard Président de l’ANMM (Association Normande de la Mémoire Militaire) ainsi que d’autres Présidents d’associations et organismes mémoriels et militaires patriotiques.
Lors de cette cérémonie commémorative, dix porte-drapeaux sous la direction du Major Honoraire de la Gendarmerie Christian-Henry Dubois, ont rendu hommage aux 1,5 million de victimes du génocide des Arméniens, perpétré par l’Empire ottoman.
Dans son discours Madame Maragliano rappelle :
La triste certitude, il y a 110 ans, en 1915, dans l’empire ottoman, des bataillons de travail, des exécutions sommaires, des marches interminables, des camps de concentration, des horreurs, et plus d’un million d’arméniens assassinés, victimes d’un implacable programme d’extermination.
Alors que la diaspora arménienne, est aujourd’hui composée d’environ 7 millions de personnes, malgré les souffrances de l’exode, le peuple arménien n’oublie pas et continue d’exister même sur des terres étrangères en éduquant les plus jeunes à la culture et à la langue arménienne.
Vous êtes les représentants d’un petit pays au grand cœur.
Pour toutes ces raisons Mesdames et Messieurs, vous donnez l’exemple que la force de la volonté est supérieure à la force des armes.
Serge Tateossian Président de AAMC (Association Arménienne Mémoire et Culture), AAMC rappelle que 110 ans ont passé, et les français d’origine arménienne souffrent terriblement de ce traumatisme incurable, ineffaçable, tant que ce crime génocidaire reste impuni, et que l’état héritier, de l’Empire ottoman, n’assume toujours pas ses responsabilités et ne demande pas pardon pour les 1,5 million de victimes. La plaie reste ouverte.
Aujourd’hui, une fois encore, le peuple arménien de par le monde, composé de millions d’hommes et des femmes, humanistes ou simples citoyens solidaires de tous pays se sentent frères dans notre humanité et commémorent, en ce 24 avril, le génocide des arméniens, pour dire haut et fort qu’un crime impuni appellera d’autres crimes de même nature, il suffit de regarder ce qui se passe depuis plusieurs années en Arménie et en Artsakh, le Haut-Karabakh.
La République Française est présente, les drapeaux français et arméniens côte à côte symbolisent la Mémoire partagée de deux pays. Cette formulation de Mémoire partagée entre la France et l’Arménie ainsi que sa diaspora, est celle prononcée il y a quelques jours par Serge Barcellini, Contrôleur général des Armées et Président général du Souvenir Français, que j’ai eu l’honneur de rencontrer, d’où j’ai assisté à sa conférence dédiée au Génocide arménien et cela aux Archives diplomatiques du Ministère des affaires étrangères. Il co-animait la conférence avec des historiens de renom tel que Vincent Duclert.
Pour conclure, il formule trois souhaits :
Que l’Amour règne parmi les hommes,
Que La paix soit sur la terre,
Que la route soit belle sur le chemin de la Liberté pour tous les peuples ; Car c’est à ce prix de la Liberté que les jeunes générations en Turquie pourront revisiter leur passé objectivement et fraterniser enfin avec le peuple d’Arménie et les autres peuples de la région.
Tandis que Vahram Seraidarian Président de l’association ANSA, souligne le symbole d’amitié séculaire entre la France et le peuple d’Arménie qu’est la commémoration du génocide arménien en France. Il ajoute que, depuis le XIII siècle, la France a laissé des traces dans l’histoire arménienne, et les Arméniens dans l’Histoire de la France. Il rappelle également que d’autres minorités ont disparus lors du génocide arménien, les Chaldéens les, Assyriens, et les Grecs Pontique.
S’en suit une minute de silence à la mémoire des victimes puis le dépôt des gerbes.
La cérémonie s’achève par l’hymne nationale arménien et l’hymne national français « la Marseillaise » et surtout par la magnifique interprétation de Miléna, ancienne élève de l’école de l’association AAMC avec le chant sur la tragédie de la ville d’Adana. La Tragédie d’Adana, symbolisant le deuil mais aussi l’espoir pour les futures générations.
Avec nos remerciements à Eric Kéléchian et Christian-Henry DUBOIS pour leur inestimable contribution.
Serge Tateossian (synthèse des textes originaux)