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Arménie-Azerbaïdjan: «la survie de l’Arménie est en jeu»

Par Le Figaro avec AFP

Publié il y a 1 heure, mis à jour il y a 42 minutes

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Un homme se tient à côté d’un bâtiment endommagé par les récents bombardements lors des affrontements frontaliers avec l’Azerbaïdjan, dans la ville de Jermuk, en Arménie, le 15 septembre 2022.

Un homme se tient à côté d’un bâtiment endommagé par les récents bombardements lors des affrontements frontaliers avec l’Azerbaïdjan, dans la ville de Jermuk, en Arménie, le 15 septembre 2022. PHOTOLURE / REUTERS

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L’ambassadrice d’Arménie en France a déploré ce jeudi 22 septembre que toute l’attention de la communauté internationale soit «tournée vers l’Ukraine» et a dénoncé, une semaine après de violents combats, une «agression azerbaïdjanaise» menaçant selon elle l’existence même de son pays.

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«L’Arménie vit un moment crucial, sa survie est en jeu», a assuré Hasmik Tolmadjian lors d’une conférence de presse à Paris. «S’il n’y a pas de réaction internationale suffisamment ferme, demain, c’est la fin de l’Arménie», a-t-elle martelé, réclamant «une condamnation claire de l’agression azerbaïdjanaise» et des sanctions.

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Des affrontements meurtriers (près de 300 morts) ont éclaté le 13 septembre à la frontière entre les deux pays, qui se rejettent mutuellement la responsabilité des combats, les plus violents depuis la guerre en 2020. Le calme est revenu ces derniers jours, mais la situation reste tendue entre les ex-républiques soviétiques rivales. «Toute l’attention de la communauté internationale est tournée vers l’Ukraine, nous sommes une victime collatérale de l’actuel bouleversement géopolitique majeur», a estimé Hasmik Tolmadjian, dénonçant la «solitude extrême de l’Arménie» dans le contexte actuel.

L’Arménie, alliée de la Russie, et l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une enclave majoritairement peuplée d’Arméniens rattachée à d’Azerbaïdjan, et ayant unilatéralement proclamé son indépendance en 1991. Après une première guerre qui a fait plus de 30.000 morts au début des années 1990, Erevan et Bakou se sont affrontés à nouveau à l’automne 2020, lors de combats qui ont coûté la vie à plus de 6.500 personnes.

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«Nettoyage ethnique»

Après un accord signé sous l’égide de la Russie, Moscou a déployé en novembre 2020 quelque 2000 soldats de la paix au Nagorny Karabakh. «Leur présence est rassurante» et «a permis une certaine stabilisation de la situation», mais Bakou n’a pas renoncé à son projet de «nettoyage ethnique», a accusé le représentant du Haut Karabakh en France, Hovhannes Guévorkian.

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De son côté, Bakou nie toute volonté de nettoyage ethnique et accuse l’Arménie de vouloir bloquer tout processus de paix. «Ils veulent internationaliser la question et se poser en victimes pour détourner l’attention du fait qu’ils ne respectent pas l’accord» signé en 2020, a récemment déclaré à l’AFP l’ambassadeur d’Azerbaïdjan en France, Rahman Mustafayev, déplorant le «narratif consistant à présenter Bakou comme l’agresseur».

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Occupée à son offensive en Ukraine, la Russie est isolée sur la scène internationale. Par conséquent, la médiation historique du groupe de Minsk, menée par les Américains, les Russes et les Français, est remise en cause dans le conflit entre les deux pays du Caucase. Par ailleurs, dans le contexte de crise énergétique amplifiée par la guerre en Ukraine, les Européens, qui cherchent à s’affranchir des approvisionnements de gaz russe, se tournent vers d’autres pays, dont l’Azerbaïdjan.